L'intelligence émotionnelle

Dans des entreprises où les modes d'organisation du travail évoluent et où les interactions se multiplient, la dimension relationnelle demeure la pierre angulaire de l'entreprise.

Le management en France reste majoritairement de type autoritaire, pourtant un leader n'entraîne pas ses collaborateurs avec lui sur la seule base de l'argumentaire, mais grâce aux émotions qu'il suscite et grâce à celles qu'il dégage. En période de transformation digitale, l'autorité cède le pas à l'influence.


C'est en 1990, que le concept de l'intelligence émotionnelle est défini pour la première fois par Peter Salovey et John Mayer, deux psychologues américains, qui le définissent comme "une forme d'intelligence qui suppose la capacité à contrôler ses sentiments et émotions".
Autrement dit, c'est être intelligent avec son émotion.


En 1998, dans son best-seller sur l'intelligence émotionnelle, Daniel Goleman écrivait " Vive les Soft Skills !" dont le sous-titre de l'ouvrage était assez révélateur : " Maîtriser nos émotions pour améliorer nos compétences personnelles et sociales ". Le psychologue et auteur démontrait que l'intelligence émotionnelle est davantage prédictive de la réussite professionnelle et sociale que les hard skills.


Emotions, soft skills, intelligence émotionnelle, quotient émotionnel sont étroitement liés, que définissent ils exactement ?

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Aujourd'hui, les neurosciences viennent challenger certaines pratiques managériales et pédagogiques. D'où l'émergence des compétences personnelles et sociales, appelées "  soft skills ",  qui sont dorénavant en pole position dans les écoles de commerce et dans le recrutement.

Ce se sont les compétences que le collaborateur met en oeuvre en dehors des compétences techniques (hard skills) propres à son métier : ses aptitudes de communication, d'empathie et de tolérance qui lui donnent la capacité de s'adapter à ses interlocuteurs pour collaborer au sein d'une équipe.

L'intelligence émotionnelle de chacun facilite grandement la prise de décision et le travail en équipe. Elle contribue à la performance individuelle, elle-même garante de la performance collective.

L'intelligence émotionnelle est la capacité à :

>     percevoir et exprimer ses propres émotions,
>     identifier celles des autres  
>     raisonner et agir en conséquence.

Elle est essentielle pour l'accomplissement de soi et intervient à tous les niveaux de la vie personnelle et professionnelle.
Cultiver son intelligence émotionnelle permet de gérer judicieusement les nombreuses situations délicates auxquelles nous pouvons nous trouver confrontés dans le monde du travail.


Quant aux émotions, ce sont des réactions psychologiques et physiques qui découlent de nos pensées face aux circonstances. Selon le psychologue américain Paul Eckmann, il existe une palette d'émotions fondamentales : la joie, la colère, la peur, la tristesse, la surprise, le dégoût.
Les émotions sont indispensables, fondamentales et ne peuvent être dissociées de la raison. Ce sont elles qui nous poussent à l'action : motion signifie mouvement.

La première étape de l'intelligence émotionnelle consiste à apprendre à reconnaître ses émotions. De cet apprentissage découlent :
>     l'intelligence intra-personnelle : se comprendre soi-même pour se réguler émotionnellement
>     l'intelligence interpersonnelle : comprendre et interagir efficacement avec autrui.

L'intelligence émotionnelle peut aussi se résumer ainsi : écoutez, exprimez, performez !


Contrairement au quotient intellectuel (QI) qui reste stable au cours de la vie, le quotient émotionnel (QE) peut évoluer via un travail de développement personnel.

Le QE mesure l'intelligence émotionnelle d'un individu, selon 5 axes :

- Comprendre et reconnaître ses émotions.  
- Gérer son équilibre émotionnel.
- Etre à l'écoute des émotions de l'autre.   
- Exprimer et partager son ressenti.       
- Gérer ses émotions en situation de tension.

S'appuyer sur l'intelligence émotionnelle de chacun permet de désamorcer les tensions entre les collaborateurs avant qu'elles ne tournent au conflit.

De plus, un collaborateur qui partage son ressenti et qui se sent écouté s'impliquera davantage et sera donc plus performant. L'entreprise a tout à y gagner.


Sachant que le corps et l'esprit fonctionnent comme une unité qui interagit pleinement avec l'environnement physique et social, le manque de sommeil, une activité physique ou une vie sociale trop réduites, créent des problèmes sur le plan émotionnel.

La régulation des émotions et l'ensemble de nos compétences dépendent donc de l'état de notre corps.

Aujourd'hui, Goleman définit plus précisément l'intelligence émotionnelle :

" La manifestation concrète de certaines compétences (conscience de soi, gestion de soi, conscience sociale et compétences sociales) en temps voulu, de manière adéquate et proportionnée afin d'être efficace dans une situation donnée ".

posté le
Corrigé le 2019-07-12

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